+

Lumières pendues, 2013-2014.

Diaporama video-projeté, 99 vues, muet, boucle, 7’20 min

(Collection CNAP, Paris, achat 2014)

[NB: Cette pièce existe sous la forme d’un ensemble de 99 photocopies, encadrées, format 21 x 29,7 cm.] (+)

« En cherchant à imaginer l’événement du 9 juin 1944 à Tulle, j’ai photographié systématiquement les lampadaires et les balcons du quartier des martyrs où tant d’hommes ont été pendus. Je tentais de me figurer la topographie de l’événement et les évolutions de la ville depuis 1944 ; je m’interrogeais : où s’arrête le quartier des martyrs ? Ces photographies, je les ai re-découpées et re-photographiées sur le seuil éclairé d’une porte, un jour de grand soleil, laissant apparaître et coexister trous, lumières, ombres, taches et paysages urbains.Mes parcours sur les lieux puis plus tard ces gestes, loin de Tulle, forment un exercice de mémoire sans commémoration, d’abord pour moi-même puis pour les autres dans le temps de l’exposition. Il est une tentative d’inscrire l’invisible et la coexistence d’expériences a priori contradictoires au coeur d’un monument alternatif. » Texte: Florian FouchéExtrait de Lumières pendues, dans [La Plate-forme multimodale, installation politique] réalisée avec Adrien Malcor et Antoine Yoseph (2014). Présentée dans le cadre de Ce qui ne se voit pas, un projet du groupe RADO, commande publique du Centre national des arts plastiques à l’initiative de l’association Peuple et Culture Corrèze. Expostions à l’église Saint-Pierre (Tulle, juillet-août 2014) et au Centre international d’art et du paysage (Vassivière, Juillet-novembre 2014).